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Exposition

05/10/24 - 26/01/25

Présenté
dans la salle
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Surréalisme, pour ainsi dire...

Si depuis le 19e siècle la photographie a captivé de nombreux auteurs, peintres et écrivains aux côtés des photographes, irrigué divers mouvements artistiques, les avant-gardes ayant contribué à son autonomie, peu d’entre elles peuvent à l’égal du surréalisme revendiquer pareille constance en son emploi, pareille variété en ses usages.

Solarisée, découpée, photogrammée, brûlée, surimprimée, instantanée dans la fulgurance du hasard ou consciencieusement élaborée, sans évoquer les emprunts à des photographes étrangers au mouvement tels Eugène Atget ou Manuel Alvarez Bravo, ou encore ces cartes postales jalousement collectionnées, la photographie revêt avec les surréalistes les formes les plus inattendues.

Usagers exceptionnels de la photographie à l’exemple de Paul Nougé, pratiquants occasionnels tels Magritte ou Fondane, intermittents comme Mariën ou Molinier, professionnels comme Ubac, Man Ray ou Lefrancq, tous témoignent d’un rapport particulier autant qu’intime à son usage, la photographie leur offrant souvent le contrepoint à d’autres modes d’expression, écriture, assemblage, peinture, collage ou gravure, en un va-et-vient enrichissant leurs pratiques.

Surréalisme, pour ainsi dire..., ce titre énonce les précautions autant que la difficulté à définir une production « labellisée », à tracer les frontières d’une « photographie surréaliste », l’intention de l’auteur comme son sujet n’étant pas toujours les plus sûrs des critères, pas plus que l’appartenance à l’un des groupes surréalistes, celle-ci pouvant être de durée et d’époque variables. Le centenaire de la parution du Manifeste du surréalisme d’André Breton salué par de nombreuses expositions et manifestations à travers le monde nous a semblé la meilleure occasion pour nous pencher sur l’un des axes majeurs de la collection du Musée, la photographie surréaliste, en opérant une sélection en son sein. Dépassant les œuvres des membres des groupes en Belgique – celui de Bruxelles et celui du Hainaut –, elle s’étend aux représentants du groupe parisien, ou à quelques figures plus isolées tel Jindřich Štyrský, ou encore à celle du solitaire de Bourges, l’étrange Marcel Bascoulard, que nous n’avons voulu assimiler de force aux surréalistes mais dont la démarche ne leur aurait pas été indifférente s’ils l’avaient connu. Outre l’acquisition d’épreuves photographiques, une attention particulière s’est portée sur les publications, revues, ouvrages ou catalogues qui furent le principal vecteur de diffusion de la photographie surréaliste quand elle ne faisait encore l’objet d’un marché.

L’exposition Surréalisme, pour ainsi dire... se décline en douze sections, arbitrairement composées en thématiques tout aussi arbitrairement dénommées, le dispositif dérogeant de sorte à la présentation alphabétique ou chronologique.

 

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