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Exposition

29.01.22 - 22.05.22

Présenté
dans la salle 
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Gaëlle Henkens et Roger Job. Soleil noir

« Je vous imagine, l’ouvrage en main, découvrant qui nous sommes, manadiers et gardians de Camargue, grâce au Soleil Noir de Roger et Gaëlle. Dès notre première rencontre, à la cabane de gardian, j’ai su qu’ils seraient dignes de confiance et je ne suis pas déçu. Durant plus de quatre années, ils se sont immergés d’abord dans notre manade, puis dans celles de confrères, partageant ainsi le côté sombre comme le côté lumineux de notre existence. Leurs images fixent les moments rares et intérieurs des hommes du marais que nous sommes, passionnés de notre univers auréolé de noir et blanc, d’ocre et de lumière. Leur travail fixe sur le papier notre mémoire avant tout orale. » Ces mots extraits du livre Soleil Noir sont ceux du manadier Jean Lafon. Tout ne brille pas en Camargue, et encore moins dans le quotidien de ceux et celles qui la peuplent, les gardians, les manadiers et les taureaux. C’est ce qu’ont découvert Gaëlle Henkens et Roger Job.

Soleil Noir est un travail au long cours réalisé par les deux photojournalistes durant quatre années en Camargue. Des années durant lesquelles ils se sont immergés dans le quotidien de plusieurs éleveurs de chevaux et de taureaux, dans ces familles de manadiers qui leur ont transmis non seulement leur passion mais aussi leurs craintes et espoirs.

Après plus de 176 journées de prise de vues et une multitude d’images enregistrées, les photographes ont tenté de comprendre et de raconter une culture unique qui érige dans les villages du delta du Rhône des statues et des tombes à la gloire de ses taureaux. Soleil noir nous montre avec élégance une étrange passion pour le taureau, une dévotion particulière qui n’a rien à voir avec la tauromachie espagnole, car en Camargue, on joue avec le taureau mais on ne le tue pas. Le dieu c’est l’animal, pas l’homme qui le frôle !

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Visuel exposition

Gaëlle Henkens & Roger Job. Chaque année, les 24 et 25 mai, des milliers de Manouches, Roms, Yéniches, Tziganes et Gitans viennent de toute l’Europe pour y célébrer leur sainte, Sara la Noire, servante de Marie Jacobé et Marie Salomé, des proches de Jésus et Marie persécutées en Palestine. L’histoire raconte qu’elles furent embarquées de force et abandonnées sans rames ni voiles sur une embarcation qui s’échoua sur le rivage de Camargue, d’où elles évangélisèrent la Provence. Gardians et manadiers encadrent la procession des pèlerins depuis l’église jusqu’à la mer en souvenir du marquis de Baroncelli qui obtint l’accord des autorités ecclésiastiques pour que la statue de Sara puisse quitter la crypte de l’église afin d’être menée à la mer. © G. HENKENS