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Collection

Valeurs et engagements

Le Musée de la Photographie à Charleroi articule son travail autour de cinq axes fondamentaux :

Collectionner / conserver / étudier / exposer / éduquer

Le service collection a en charge la gestion des quatre premiers axes du musée. Il a pour mission de faire vivre le cœur de l’institution : sa collection. Son rôle consiste à l’enrichir au travers du suivi des dons ou d’acquisitions ponctuelles ; à lui assurer une conservation optimale répondant aux normes muséales internationales ; à en approfondir la connaissance scientifique au moyen de la recherche et de l’édition de catalogues ; et enfin à en assurer la valorisation par l’exposition permanente ou temporaire des pièces qui la constituent.

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Photo de la collection du Musée

« Collectionner des photographies, c'est collectionner le monde »

Écrit en 1977 Susan Sontag dans les premières lignes de son essai « Sur la photographie » .

Conserver des traces de notre patrimoine et préserver l’œuvre des créateurs qui ont jalonné l’histoire du médium, sans limites géographiques, sont les lignes directrices de la collection du Musée de la Photographie. Dans ses premières années d’existence, le musée s’est essentiellement enrichi sous forme de dons d’images liées à la région et de photographies d’autrefois réalisées par des amateurs ou des professionnels. Toujours développée sur base de dons, mais également d’achats propres ou encore par des œuvres en dépôt, la collection continue de s’agrandir et compte aujourd’hui environ 100 000 tirages et 1,5 millions de négatifs. Parmi les photographies en dépôt se trouvent l’importante collection de la Fédération Wallonie-Bruxelles et celle de la Province de Hainaut qui, toutes deux, viennent compléter la collection du musée par des jalons essentiels de l’histoire de la photographie. Les critères de sélection de la collection portent sur l’intérêt et la qualité des images, leur valeur de représentation aujourd’hui, tout en gardant à l’esprit que le rôle du musée est aussi de conserver la trace, pour le futur, des différents usages du médium dans la société.

Notre collection

Couvrant l’histoire de la photographie depuis les pionniers jusqu’à la création contemporaine, le parcours de la collection permanente présente près de 800 photographies. Les aspects créatifs, documentaires et historiques s’y côtoient pour esquisser un panorama aussi large que possible de la photographie, tant belge qu’internationale, historique et contemporaine.

Le parcours s’articule selon deux axes différents. Dans l’ancien carmel néogothique, un accrochage chronologique s’est imposé pour montrer la photographie depuis les premiers daguerréotypes du 19e siècle jusqu’aux années 1970. La nouvelle aile, quant à elle, propose une approche thématique de la photographie qui permet d’aborder et d’entrecroiser les différentes périodes autour d’un même thème. Grâce à ses larges espaces, elle offre l’opportunité d’exposer les grands formats de la création contemporaine mais également les multiples orientations qu’empruntera la photographie à l’aube des années 1980.

La collection d’appareils du musée reflète l’histoire de la pratique photographique et sa technique. Elle compte parmi ses appareils tant ceux utilisés pour la daguerréotypie, que les pliables, les polaroids, les binoculaires, les chambres de voyage et de studio, les reflex, les jetables et enfin, depuis quelques années, les numériques.

La collection s’est enrichie au fil du temps mais deux apports majeurs sont à souligner : la collection R.R. Belot, dépôt de la Ville de Charleroi, et ses quelque 600 appareils auxquels viendront s’ajouter 60 autres, don de la Ville de Soignies. Outre ces ensembles importants, la collection s’est également agrandie de dons de particuliers et d’achats ponctuels.

 Quelques pièces remarquables :

  1. Magic Photoret, États-Unis, 1993.
    Montre photographique munie d’un objectif simple monté sur obturateur à secteur rotatif permettant la prise de 6 vues carrées de 12 mm de côté sur une plaque de 45 mm de diamètre.
  2. Jumelle Photographique Carpentier, France, 1892.
    Cet appareil porte le nom de « jumelle » car il possède deux objectifs mais sa forme est celle d’une pyramide tronquée. L’un des objectifs fait office de viseur, l’autre de prise de vue.
  3. Polaroid Land Corporation, Model 95, États-Unis, 1948.
    Cet appareil est le premier modèle d’une longue série, il porte le nom de son inventeur : l’Américain Edwin Land, et permet la prise de vue instantanée. Il fonctionne uniquement en noir et blanc jusque 1963 quand Land met au point un système de développement couleur. Le film qui permet la prise de vue est composé d’une pellicule négative, d’une capsule contenant le révélateur et le fixateur et d’un papier positif.
  4. Rolleiflex Automat, Franke & Heidecke, Allemagne, 1935.
    Le Rolleiflex standard de Franke & Heidecke utilise un film 120 mm pour 12 vues de 6x6 cm. Cet appareil a joué un rôle considérable dans l’histoire de la photographie. Apprécié pour sa qualité optique et sa robustesse, il est principalement employé de 1930 à 1955 par les reporters de presse et les amateurs avertis. Il déclinera au moment où le film 24x36 mm apparait. Il possède deux objectifs : un de visée et un pour la prise de vue. Ces derniers sont couplés pour obtenir une mise au point simultanée.
  5. Leica E, Allemagne, 1932.
    C’est l’Allemand Oskar Barnack qui réalise le prototype qui donnera naissance, en 1925, au modèle d’appareil qui permettra la diffusion du format 35 mm : le Leica A. Le Leica E est une évolution de ce modèle.

Photo de la collection du Musée

La collection du musée compte de nombreux ensembles photographiques appelés «  fonds  ». Ces derniers correspondent à un groupe homogène soit par leur auteur, soit par leur type. Ces fonds fournissent des exemples cohérents et leur étude apporte un éclairage concret quant à certaines pratiques photographiques.

Exemples de fonds de notre collection :

La collection d’albums

Constituée au fil du temps d’achats ciblés, de dons d’anonymes ou de privés, la collection du musée comprend quelque 350 albums. Si l’on excepte certains albums commerciaux, les albums de famille sont particulièrement bien représentés. Ce type d’albums apparaît dans la seconde moitié du 19e siècle. Objet social, véritable écrin parfois luxueux, il témoigne d’une volonté de mise en scène de soi et est destiné au visiteur de passage. On accumule des portraits et on les insère dans des albums prévus à cet effet appelés albums cartes de visite ou cabinets selon le format. Avec le développement de la photographie amateur au tournant des 19e et 20e siècles (génération Kodak), l’album n’est plus principalement l’espace du paraître mais devient davantage celui du personnel voire de l’intime, et les photographies de famille, de voyage ou de paysages prennent le relais des portraits de studio. Complétés ou recomposés au fil du temps, ces albums couvrent parfois plusieurs générations sur un siècle de temps. Ils confèrent une visibilité à la mémoire familiale et accompagnent l’élargissement de la collection du musée en matière de photographie vernaculaire.

Cette page est non exhaustive quant aux fonds photographiques de la collection du musée. Elle s’alimentera au fur et à mesure du temps et de la recherche.

Photo de la collection du Musée

Album photographique issus de la collection du Musée de la Photographie.

Nos missions

Photo du travail en collection

Conservation

Les réserves

Le Musée de la Photographie possède trois réserves qui chacune ont leur spécificité. Pourquoi trois réserves ? Pour conserver de manière optimale les différents phototypes qui constituent la collection. Chaque réserve est climatisée et sa température est contrôlée.

  • L’une est destinée à l’archivage à plat des petits et moyens formats de tirages positifs. Son humidité relative est de 45-50% et sa température de 16-17°C.
  • La deuxième conserve les grands formats. Le système d’accrochage est sur grille. Son humidité relative est de 45-50% et sa température de 16-17°C.
  • La dernière est destinée à la conservation des négatifs. Son humidité relative est de 35-40% et sa température de 4-5°C.

Ces normes, instaurées par les instances muséales internationales, sont essentielles à la bonne conservation des photographies. Le médium, fragile, est particulièrement sensible aux agents extérieurs tels que la lumière, l’hygrométrie et les variations climatiques. Son processus de fabrication, les éléments qui le composent (métal, substance organique, papier, colle…), ses formats divers, nécessitent de le manipuler avec précaution et de le conserver dans des lieux adéquats aux normes climatiques stables et contrôlées.

Photo du travail en collection

Dépôts et dons

Vous désirez faire don de photographies et/ou d’appareils photographiques au Musée ?
Merci de prendre contact par téléphone (au 071 43 58 10) ou par mail (ci-dessous) avec le département des collections afin de communiquer un descriptif, et si possible un visuel, des archives concernées. Nous ne manquerons pas de revenir vers vous ensuite pour envisager les modalités d’une rencontre et évaluer ce don.
Le musée se réserve toutefois le droit d’opérer une sélection du contenu du don en fonction de critères documentaires, esthétiques et techniques.

Photo du travail en collection

Conseil scientifique

Au contact direct de la collection, nous avons développé des connaissances, des techniques de travail, une expertise particulière par rapport à ce médium. Le service collection assume le rôle de « conseil scientifique » du musée. Il partage en interne et en externe son expérience de la collection en aidant à la recherche, à la documentation, à l’identification de procédés photographiques, à la conservation du médium… Connaissances qu’il complète constamment par des contacts professionnels variés et par divers apprentissages internes ou externes au musée.

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photo exposition

Expositions temporaires

Si depuis le 19e siècle la photographie a captivé de nombreux auteurs, peintres et écrivains aux côtés des photographes, irrigué divers mouvements artistiques, les avant-gardes ayant contribué à son autonomie, peu d’entre elles peuvent à l’égal du surréalisme revendiquer pareille constance en son emploi, pareille variété en ses usages.