Aller au menu Aller au contenu

Boutique Nous soutenir

Futures

07 juil. 2025

Fañch le Bos. Self-Storage


Pour cette nouvelle édition de la Galerie du Soir, notre choix s ́est porté sur Fañch Le Bos.
Des corps emballés dans du plastique et rangés dans des box aseptisés de garde-meuble... L’univers de Fañch Le Bos est pour le moins étrange, mêlant beauté formelle, absurde des situations et humour habilement distillé.

Catégorie : Expos Futures FR
Posté par : cms_museephoto

Dans le cadre de leur partenariat, Le Soir et le Musée de la Photographie ont lancé la Galerie du Soir. Parallèlement à chaque nouvelle grande exposition du Musée, la Galerie du Soir présente un jeune artiste à découvrir. Un pari sur l ́avenir décliné en quatre volets : un accrochage réduit mais significatif au Musée, un portfolio dans la revue Photographie Ouverte, une présentation du photographe dans les pages du Soir et une sélection de son travail sur le site www.lesoir.be.

Pour cette nouvelle édition de la Galerie du Soir, notre choix s ́est porté sur Fañch Le Bos.
Des corps emballés dans du plastique et rangés dans des box aseptisés de garde-meuble... L’univers de Fañch Le Bos est pour le moins étrange, mêlant beauté formelle, absurde des situations et humour habilement distillé. Fraîchement diplômé de La Cambre, ce Parisien d’origine bretonne a plutôt découvert la photographie sur le tard. « C’est un univers que j’ai vraiment abordé quand j’ai commencé mes études aux Beaux-Arts à Brest » raconte-t-il. « Avant cela, ma première approche de ce monde s’était faite par la vidéo. J’ai grandi avec un papa scénariste et donc dans une certaine proximité avec le cinéma. Enfant, je jouais avec de petites caméras, je créais des courts métrages. Comme je suis fils unique, je n’avais ni frère ni sœur pour jouer avec moi donc c’était mon passe- temps par défaut. »

Après le lycée, il se dirige vers les Beaux-Arts à Brest, suivant son père qui est retourné vivre en Bretagne. « La première année, on découvre un peu tous les médiums dont la photographie qui a commencé à beaucoup me plaire. Je pouvais y exprimer des idées plus facilement que dans un scénario et puis il y avait le fait de figer l’image, de pouvoir la mettre au mur. Après les Beaux-Arts, j’ai donc décidé de me lancer dans un master en photographie. »

Très vite aussi, il préfère créer son propre univers plutôt que de se lancer dans la photographie documentaire. « Lorsque j’étais gamin, de 6 à 13 ans environ, j’ai fait pas mal de théâtre dans une petite compagnie à Paris. Ça m’a toujours plu. Dans la photographie, je me suis très vite orienté vers des choses comme les univers étranges de Gregory Crewdson. » Après Paris et Brest, c’est à Bruxelles qu’il poursuit sa formation. « J’ai toujours été attiré par la Belgique et Bruxelles, l’ambiance de la ville, les gens... Et puis à La Cambre, je me retrouvais avec d’autres étudiants passionnés par le même médium que moi alors qu’aux Beaux-Arts j’étais avec des sculpteurs, des céramistes... J’avais envie et besoin de ces échanges avec des gens explorant les mêmes pratiques. »

Après quelques tâtonnements, il trouve son chemin : « En gros, tout a commencé avec une photographie de corps dans des machines à laver. Je n’avais pas vraiment d’idée précise en tête, pas de projet clair. Et il s’agissait de montage, les corps n’étaient pas vraiment dans les machines. Pour cette image, j’avais utilisé mon propre corps mais j’avais aussi fait appel à une amie. Face au résultat, je me suis dit qu’il y avait une étrangeté qui me plaisait. L’absurde, le décalage m’intéressaient et j’avais envie de creuser cette veine-là. »

Il commence donc à chercher des lieux qui l’inspirent. « Au départ, le propos n’était pas clair. Il s’est plutôt formé après que les images ont été réalisées. Il s’agissait plus d’une approche instinctive de lieux qui m’inspiraient, où j’avais envie de m’enfermer. Des lieux qui m’attiraient graphiquement. »

Petit à petit, il se rend compte que ces lieux engendrent une série d’exigences, rendant la chose assez performative. Il décide aussi d’utiliser exclusivement son corps pour ses mises en scène. « Je cherchais un équilibre entre l’absurdité des situations et la beauté de l’image. Peu à peu, j’ai été amené à tout faire moi-même. C’est quelque chose que je pratique depuis l’enfance et qui me plaît. Le fait d’investir l’espace, de chercher la bonne position, d’être dans la contorsion, ça me plaisait. Je me suis aussi rendu compte que si je mettais en scène d’autres personnes, cela engendrait automatiquement une série de questions : pourquoi des gens de tel âge, de telle couleur de peau, de telle morphologie ? Or ce n’est pas le sujet. Avec mon corps comme seul matériau de base, j’évacue tout cela. » Dix années d’athlétisme intense lui ont également
permis d’assumer le défi physique des poses qu’il s’inflige pour réaliser ses images.
En deux ans, le travail a mûri, passant d’une série d’images impressionnantes mais partant un peu dans tous les sens à un ensemble parfai- tement cohérent autour des fameux box. « Le sujet de la série, c’est le rapport au corps dans le monde d’aujourd’hui et notamment face aux avancées technologiques. Comment notre enveloppe corporelle se définit-elle désormais ? A-t-elle toujours son utilité ou devient-elle obsolète ? On délègue l’usage de nos sens aux gps et autres logiciels, notre rapport aux autres passe par les réseaux sociaux et les applications de rencontre... »

Plutôt que d’en tirer un travail documentaire, Fañch Le Bos joue la carte de l’image construite symbolisant ces questionnements. « J’aborde le sujet avec humour et dérision. Je trouvais notamment intéressant de placer ces corps dans des box avec divers autres objets. Dans ces lieux, les garde-meubles, on met tout ce qui est de l’ordre du non-vivant, emballé avec plus ou moins de soin. »

Entre un buste d’Hercule et un nain de jardin, on distingue donc ces corps figés sous divers emballages. Une vision sombre... mais n’abandonnant pas tout espoir. « S’ils sont là, c’est parce qu’ils ne servent plus. Mais aussi, comme pour un vieux fauteuil ou une lampe ancienne, parce qu’on se dit que ça pourrait resservir un jour. »

Debut: 14.10.25
Durée: 
Fin: 25.01.26
ReserverAvantLe: 
EnMontage: 
Date Vernissage: 
Type: -1
Public: -1
AutresDates: 
Âges: 
Français: 
Anglais: 
Néerlandais: 
Alzheimer: 
Mal voyant: 
Mal entendant: 
Déficience intellectuelle: 
Max de participants: 
Cloturer: 
Complet: 
Reporter: 
Annuler: 
AccesLibre: 
Prix: 
Réserver chez un associé: 
Partenaire: 
Email de associé: 
PasDeReservation: 
Salle_un: 
Salle_deux: 
Salle_trois: 
BoiteNoire: 
GalerieDuSoir: 1
Expositions/ExpositionsFutures/Expo5GalerieDuSoir/01-vignette.jpg
LegendePhoto: 

De la série Self-Storage © Fañch Le Bos

Titre du média partagé first: 
Lien média partagé first: 
Titre du média partagé second: 
Lien média partagé second: 
TexteDuPodcast: 
Avertissement contenu sensible: 
BannierePromo: